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Pas dans Montaigne, mais dans moi
Publié le 5 novembre 2024 – Mis à jour le 9 novembre 2024
du 19 mars 2025 au 21 mars 2025 Toulouse - Campus du Mirail
Maison de la Recherche salle D30
Maison de la Recherche salle D30
La fréquentation des «Essais» de Montaigne et les effets qu'elle a suscité au fil du temps
«Ce n’est pas dans Montaigne, mais dans moi que j’y trouve tout ce que j’y vois» : cette formule célèbre de Pascal (Pensées, Laf. 737, Sel. 617) exprime mieux que toute autre, ne serait-ce qu’en raison de l’équivoque qu’y ménagent les pronoms adverbiaux, l’effet de proximité, de reconnaissance et de connivence que la fréquentation des Essais de Montaigne a suscité à travers le temps.
On aimerait donc ici recenser les jalons et figures, en France, en Europe et au-delà (avec, pour exemples, Bayle, Diderot, Flaubert, Sainte-Beuve, Nietzsche, Emerson, Gide, Alain, Zweig ou encore Thibaudet), de cette approche empathique voire « éthique », dont l’histoire chemine parallèlement, sans toutefois l’exclure toujours mais en la concurrençant dans sa sagacité parfois, à la veine intellectuelle, savante et « objectivante » de l’herméneutique montaignienne.
Il conviendra également de s’interroger sur les raisons de ce sentiment d’intimité, à partir du texte même des Essais cette fois. L’«éloquence du for intérieur» (M. Fumaroli), l’«écriture comme présence» (G. Defaux), les modalités de la «peinture» et de l’autoportrait, ou encore la volonté d’«être ailleurs qu’en papier» (selon les dires de l’écrivain dans le chapitre «De la ressemblance des enfants aux pères », II.37), pourront être alors convoquées, non sans peut-être qu’on en pointe certaines limites, et qu’on mobilise d’autres paramètres pour rendre compte du phénomène.On aimerait donc ici recenser les jalons et figures, en France, en Europe et au-delà (avec, pour exemples, Bayle, Diderot, Flaubert, Sainte-Beuve, Nietzsche, Emerson, Gide, Alain, Zweig ou encore Thibaudet), de cette approche empathique voire « éthique », dont l’histoire chemine parallèlement, sans toutefois l’exclure toujours mais en la concurrençant dans sa sagacité parfois, à la veine intellectuelle, savante et « objectivante » de l’herméneutique montaignienne.
Au final, l’œuvre de Montaigne devrait permettre une traversée des traditions critiques, des communautés interprétatives, et de s’interroger entre autres sur les raisons de ce que, bien avant les années 1980, elle avait permis de façon exemplaire d’anticiper le « tournant éthique » dans les théories de la lecture littéraire.
Comité d’organisation :
Olivier GUERRIER
Luc SAUTIN
Comité scientifique :
Concetta CAVALLINI (Université Aldo Moro – Bari)
Terence CAVE (Université d’Oxford)
Sylvia GIOCANTI (Université Paris I)
Olivier GUERRIER (UT2J / IUF)
Ullrich LANGER (Université du Wisconsin-Madison, USA)
John O’BRIEN (Université de Durham)
Luc SAUTIN (UT2J)
Contact :
Olivier Guerrier et Luc Sautin - olivier.guerrier@univ-tlse2.fr